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Maquis de Courtemiche

Maison situé à la lisière de la forêt de Multonne à Champfrémont. L'installation s'effectue vers la fin de l'année 1943, il est composé de 10 Résistants.

Hommage à deux jeunes garçons qui en 1944, ont sacrifié leur vie pour la liberté. Bref historique de ce lieu de mémoire:

Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, des mouvements de résistance contre l'occupation allemande se sont organisés dans le département de l'Orne. Parmi eux, le Groupe Vil de Saint Denis sur Sarthon, rattaché a l'Armée Secrète d'Alençon avait été constitue par

André et Maurice Mallet,
Jacques Hochin,
Bernard Dufrou
Pierre Dambry
Bernard Fresnay
Raymond Justice
André et René Sylvestre
Roger Piard

Ces jeunes hommes refusaient l'occupation nazie et étaient des réfractaires du Service du Travail Obligatoire Le groupe VII participaient aux actions du Plan "Tortue " (aide apportée par la Résistance française aux Alliés au moment de la Libérations. Afin d'être plus en sécurité, ils s'étaient repliés dans cette maison isolée formant ainsi le Maquis de Courtemiche et préparaient leurs actions de harcèlement contre l'ennemi :l'abattage d'arbres pour provoquer des barrages routiers, coupures de réseaux téléphoniques, et ils stockaient les armes récupérées lors des parachutages des Alliés dans des caches naturelles qu'offrait la forêt, et se tenaient prêts pour participer à la libération de la région.
Il y avait avec eux Samba Konaté et Jean Azema, deux soldats français africains qui avaient été faits prisonniers par les nazis et laissés sur le territoire français.

Mais depuis le Débarquement des Allés en Normandie le 6 Juin 1944, de véritables opérations de ratissage étaient systématiquement lancées par les Allemands contre les petits maquis qui s'étaient constitués dans le département de l'Orne.

Le 24 Juillet 1944, au matin, M.Bouilhac Chef de la Resistance d'Alençon est arête à son domicile par la Gestapo
Accompagné d'un officier allemand et de deux autres français endimanchés, Bernard Jardin, chef de  la Gestapo française de l'Orne, conduit l'expédition. Tous se rendent dans l'apres midi à Saint Denis sur Mallet est arrêté brutalement chez sa mère. Sarthon. il est conduit jusqu'ici où Jacques Hochin monte la garde près d'un Fusil Mitrailleur. Sous la contrainte, les deux jeunes résistants doivent montrer où sont cachés les autres armes et les transporter jusqu'à la Traction Citroën laissée dans la cour du moulin de la Sourdière un peu plus bas. Pour finir La Gestapo tente de détruire la maison par le feu.


Bernard Dufrou, arrivé sur les lieux entretemps pour prévenir de l'arrestation de Maurice, est lui aussi fait prisonnier.
Le triste cortège redescend vers le moulin de la Sourdière. Les trois jeunes gens sont mis en posture d'exécution dans la cour. L'officer nazi délègue la sinistre besogne et va s'amuser avec le petit chien du moulin. Sous la menace des mitraillettes des trois Français Guestapistes, les jeunes Résistants, à genoux, demandent à réciter leur prière Jardin ordonne brutalement qu'ils se relèvent. Les cris fusent "Vive la France" avant que Jardin n'abatte Maurice puis Jacques d'une rafale dans la nuque, Profitant du moment où Jardin rechargeait son arme et du manque de réaction des deux autres, Bernard Dufrou s'enfuit, reussit à se protéger en passant derrière la voiture on tires sur lui mais parvient à aller dans le bois grâce à la pénombre qui installe et à rester cache malgré ses graves blessures.
 C'est grâce à son témoignage que l'on connait les circonstances de la mort héroïque des deux jeunes garçons.

Contribution et crédit photo Le Bourvellec Eric

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