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La Bataille des 4 Routes

La bataille des 4 routes La Résistance contre l'occupant Nazi
A Treigny le 9 août 1944

De l'autre côté du carrefour, il y avait la ferme Reby qui servait de point d'appui au maquis 7 où les résistants étaient cachés à environ 1 km dans les bois de Boutissaint. Constitué d'une cinquantaine d'hommes le maquis organisait la récupération et la cache d'armes mais aussi des opérations de formation, d'aides à la mobilité des combattants résistants appuyés par des sédentaires de Puisaye-Forterre.

Sur dénonciation, à l'aube du 9 août 1944, des troupes d'occupation entourent ta ferme des quatre routes.
Gilbert Reby, 17ans, est parti donner t'alerte au maquisards afin d'organiser ta riposte. Alerté le maquis 3 implanté à ta montagne des Alouettes, rejoint ses camarades. Arrivés sur le champ de foire de Treigny, ils gagnent à pied le point de combat séparés en deux sections : l'une commandée par le lieutenant Raymond Thomas est arrivée par la D185 aux quatre routes, l'autre à travers bois pour arriver par la route arrivant par tes carrières, commandée par le capitaine Marcellin. Le feu est vif et Pierre Thibaudat avance en mitraillant, il est tué. Pendant l'assaut par la route de Saint-Sauveur, le capitaine Marcellin et le sergent René Hesse sont fauchés par les rafales ennemies postées de front. Le combat a duré toute la journée jusqu'au repli des troupes nazies qui quittent le terrain après avoir incendié la maison Reby et emporté trois otages dont Pierre Reby (ils ignoraient alors que c'était sa ferme), le docteur Fayen et Bernard Joumier. Emprisonnés à Cosne, ils ont été torturés et détenus jusqu'à la libération. Madame Reby a réussi à fuir l'incendie de la ferme, avec ses enfants, ils se sont cachés dans les meules de paille, les moissons ayant débuté.
En fin de soirée un side-car est revenu sur place, le conducteur et son passager tués par les hommes du maquis 3, on ne sait pas ce qu'ils étaient venus faire. On ne sait pas non plus les noms, ni le nombre de soldats allemands tués dans la bataille des quatre routes.
Quinze jours plus tard, Auxerre et la Puisaye sont libérés.

Que cette stèle soit pour le passant le symbole, non pas de la haine, mais de la volonté du peuple qui se bat pour sa liberté.


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