Fusillés de Saint-Rémy-du-Plain
Mémorial en hommage aux fusillés de Saint-Rémy-du-Plain
Le 7 juillet 1944, une douzaine de miliciens français de la Bezen Perrot, vêtus d'uniformes allemands, capturent une vingtaine de Résistants du maquis de Broualan. Le convoi, composé de cars et de véhicules, s'arrête à environ 1,5 km de Saint-Rémy-du-Plain. Pour « alléger les véhicules », huit hommes sont sélectionnés et conduits au bord de la carrière de Touchasse, où ils sont exécutés à coups de mitraillettes. Après avoir reçu le coup de grâce, leurs corps sont précipités au fond de la carrière.
Texte du panneau
En mars 1944, sous l'impulsion des mouvements de résistance, un important maquis se met en place entre Dol-de-Bretagne et Antrain. Près du village de Broualan, un camp est installé pour accueillir, former et orienter les volontaires vers les autres maquis.
Après le débarquement des alliés le 6 juin 1944, les résistants manquent d'armes pour organiser des opérations d'envergure, une partie rejoint la Mayenne l'autre se positionne au bois de Buzot. Dans la nuit du 6 au 7 juillet 1944, les soldats allemands ainsi que 150 miliciens au service de l'occupant et portant l'uniforme nazi encerclent les maquisards.
Ils réussissent pour la pluspart à s'échapper mais les miliciens parviennent à faire quelques prisonniers qu'ils tentent de rapatrier sur Rennes. Le convoi est alors survolé par l'aviation alliée et les miliciens prennent peur. Ils décident de se «débarrasser» d'une partie des prisonniers avant Saint-Rémy-du-Plain. Huit hommes dont la plupart n'ont qu'entre 20 et 25 ans sont atrocement torturés avant d'être exécutés et jetés dans les carrières. Parmi eux, se trouvait un officier, parachutiste américain ayant sauté le 6 juin sur Sainte-Mère-Église, capturé par l'occupant, il s'était évadé et s'était réfugié la veille au bois de Buzot.
La sauvagerie et la gratuité de ce crime provoqueront l'indignation générale et marqueront profondément la population du pays d'Antrain.
Crédit photo Le Bourvellec Eric
