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Massacre de Penguerec

Le massacre de Penguerec est un crime de guerre de la Seconde Guerre mondiale. Il a eu lieu le 7 août 1944 à Gouesnou, près de Brest dans le Finistère en France.  C’est un cas relativement spécifique dans le pays, par son ampleur (44 victimes), et parce qu'il a été commis par la Wehrmacht et non la SS, sans préparation majeure contrairement au massacre d’Oradour-sur-Glane.
Depuis le succès confirmé du débarquement du 6 juin 1944, notamment la percée d'Avranches le 30 juillet 1944, les Alliés progressent dans le nord-ouest de la France. Rennes a été reprise le 4 août 1944 et les troupes avancent pour libérer le reste de la Bretagne. Celle-ci étant une presqu’île et les mers étant sous contrôle allié, les troupes allemandes ne pourront s’échapper. Brest et son port militaire (bâtiments de surface et sous-marins) ont été bombardés mais restent une cible des troupes de Patton, notamment pour le ravitaillement.

Le 6 août 1944 au matin, les Américains sont annoncés à Plabennec, à moins de 10 km de Gouesnou. Les Allemands, constitués d'éléments de la  3e  Brigade Marine Antiaérienne, installent des guetteurs dans le point de vue le plus large de la région, sur le clocher de l’église de Gouesnou. Ils confirment la présence des chars américains à Plabennec.

Les résistants locaux, rassurés par l’arrivée prochaine des Alliés, décident alors vers midi d’attaquer le clocher. Ils tuent un soldat et en blessent deux mais sont mis en échec par les Allemands qu’ils ne parviennent pas à déloger de l’église. Les Allemands sont très choqués par cette attaque de « terroristes » et décident alors de réagir.

Des renforts appelés par les troupes situées à Gouesnou arrivent et passent par le lieu-dit de 'Penguerec', sur la route de Brest à Gouesnou. Arrivés à la ferme Phelep, à Penguerec, ils fouillent la ferme à la recherche de partisans et tuent 4 de leurs occupants. Seuls 3 enfants parviennent à s'enfuir. Les soldats arrivent ensuite au centre de Gouesnou - où se situe l'église - qui est sécurisée. Il est interdit à quiconque de s'approcher ou de mettre la tête à la fenêtre. Sébastien Le Ven (père) sera ainsi tué alors qu'il tentait de voir ce qui se déroulait.

Les Allemands décident alors de capturer toutes les personnes qu'ils découvrent dans le bourg ainsi que les voyageurs de passage. Ils emmènent ensuite leurs 40 prisonniers, âgés de 16 à 71 ans dont 4 femmes, à Penguerec, à une quinzaine de minutes du centre du bourg, où ils fusillent tous leurs prisonniers et mettent le feu à leurs corps. Il n'y a aucun survivant.

La tension est forte jusqu'au soir et le couvre-feu exigé par les Allemands est respecté par tous. Sœur Paul, sœur infirmière, sort pour en savoir plus vers 19 h 30. C'est elle qui découvrira le charnier. Les corps sont difficiles à reconnaître et les victimes seront identifiées grâce à la liste des personnes manquant à Gouesnou. Neuf cadavres resteront non identifiés, il s'agit probablement de personnes en déplacement pour ou depuis Brest.
Source Wikipedia

Crédit photo Philippe Boudot

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