Recherche

Tombe du Commandant Philippe Kieffer

Emplacement de la tombe du Commandant Philippe Kieffer qui commandait le 1er bataillon de Fusiliers Marins Commandos durant le jour J.

Il est à New York lorsque la guerre s'annonce. Il revient en France en mai 1939 pour y rejoindre sa famille. Malgré son âge (40 ans), il se présente comme volontaire et officier de réserve. D'abord sous-lieutenant, interprète militaire dans l'armée de terre, il entre dans la Marine le 10 septembre 1939 comme quartier-maître secrétaire auprès de l'amiral Nord.
 Il est affecté au cuirassé Courbet et participe à la bataille de Dunkerque. Après la défaite de la France, l'enseigne de vaisseau Kieffer répond à l'appel du général de Gaulle en partant pour le Royaume-Uni dès le 19 juin 1940.
 Il s'engage dans les Forces navales françaises libres le jour de leur création, le 1er juillet 1940 comme « officier de réserve interprète et du chiffre (ORIC) ». Impressionné par les méthodes des commandos britanniques, il constitue en 1942 la « Troop 1 » des Commandos français avec une vingtaine de volontaires, dans les environs de Portsmouth.
En 1943, le 1er Bataillon (1er B.F.M.C) est fort de Trois Troops la no 1, la no 8 du capitaine Trepel — qui disparaît au cours d'un raid nocturne — et la Troop d'Appui (K-Guns). C'est au redoutable centre d'entraînement commando d'Achnacarry en Écosse que ces hommes ont été formés et ont reçu le fameux béret vert.
En mai 1944, quelques semaines avant le Débarquement, ils reçoivent leur propre insigne : écu de bronze chargé du brick de l'aventure et barré du poignard des commandos avec dans le coin senestre la croix de Lorraine et souligné d'une banderole portant l'inscription « 1er Bllon (bataillon) F.M.Commando ». Ils le porteront sur le béret vert « à l'anglaise » c'est-à-dire sur le bord gauche relevé. Le dessin est dû à l'un d'entre eux, le caporal Maurice Chauvet.
 Appréciant à leur juste valeur les qualités des Français, les Britanniques incorporent le bataillon au sein du Commando no 4 de la Brigade des Forces spéciales. Il aura l'honneur suprême de débarquer le premier en France au Jour J.
 1944 Promu lieutenant de vaisseau, puis capitaine de corvette à la veille du Jour J, Kieffer débarque le 6 juin en Normandie à la tête de ses hommes du 1er bataillon de fusiliers marins commandos fort de deux Troops de combat et d’une 1/2 Troop d’appui (K-Guns), en tout 177 hommes. Ils débarquent sur la plage Sword à Colleville-Montgomery, malgré des pertes significatives — en tout pour le 6 juin : deux officiers et huit hommes tués plus des blessés — ils s’emparent d’une pièce de 50 mm encuvée qui avait mis à mal la péniche LCI 523 (1re Troop), puis de l'ex-casino de Riva-Bella avant de s’enfoncer dans les terres par Colleville et Saint-Aubin-d'Arquenay pour faire jonction à Pegasus Bridge (Bénouville) avec les Airborne britanniques de la 6e DAP.

Ils y arrivent vers 16 h 30. Kieffer sera blessé deux fois ce jour-là. Au soir du 6 juin, le 1er B.F.M.C. aura perdu presque 25 % de ses effectifs. Il occupe alors les lisières du Plain vers 20 h. Au cours de la dure campagne de Normandie, les commandos restèrent en première ligne (secteur Le Plain - Amfreville) et combattirent jusqu’au 27 août 1944, puis le bataillon fut recomplété en Grande-Bretagne pour de futures missions. En novembre 1944, le 1er BFMC fut débarqué sur l’île de Walcheren en Hollande, s’empara en combattant de Flessingue, dans le cadre d’une opération combinée alliée avec les commandos britanniques dans le but de dégager les accès du port d'Anvers. Source Wikipedia

Crédit photo Julien Garnier.

Location for : Listing Title