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Massacre de l'Abbaye d'Ardenne

Pendant la guerre 1940-1945, un des propriétaires, Roland Vico, se lance dans la résistance. Les bâtiments accueillent un arsenal et un centre clandestin de maniement d'armes, avant d'être évacués par l'occupation des lieux par des soldats allemands. Ceux-ci se servent des tours de l'abbaye pour observer les alentours, jusqu'à la mer, visible de là. En effet, l'abbaye est sur un point haut de la plaine, à 67 mètres d'altitude. Le 7 juin 1944, en pleine bataille de Caen, les Allemands contre-attaquent en force les Alliés. La 12e division allemande SS-Panzer Hitlerjugend occupe l'abbaye et s'en sert comme point d'appui. De nombreux soldats canadiens faits prisonniers pendant la bataille sont amenés à l'abbaye. Onze d'entre eux seront exécutés, au mépris des conventions de Genève concernant les droits des prisonniers de guerre. Un procès pourra néanmoins avoir lieu au Canada après la capture en septembre 1944 en Belgique du responsable présumé des abjections nazies perpétuées aussi bien sur le front russe qu'en Normandie. Le procès qui suivra l'arrestation de Kurt Meyer, le jugera coupable de trois des cinq chefs d'accusation. Condamné à mort, sa peine sera ensuite commuée en emprisonnement perpétuel. Libéré pour bonne conduite, il rentrera chez lui, militant en Allemagne pour la retraite des anciens waffen-ss, puis succombera en 1961 à 51 ans d'une crise cardiaque, non sans avoir fait son retour en 1957 sur les lieux probables de son crime. L'abbaye est au cœur des combats et est gravement endommagée, notamment la grange médiévale. Elle est prise par l'armée canadienne le soir du 8 juillet. Son classement dès 1945 permet aux propriétaires d'engager des travaux de restauration grâce aux indemnisations de dommage de guerre. Source Wikipedia

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