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Massacre du Malabre

Le 9 juin 1944, une colonne de la 2e division SS Das Reich commet à Argenton-sur-Creuse un massacre suivi de la prise de plus de 150 otages. Le lendemain 10 juin au matin, les otages sont libérés, sauf treize d'entre eux qui sont emmenés en camion à la Kommandantur de Limoges, installée au quartier de cavalerie Marceau.
Ces otages auraient pu être fusillés à Argenton mais il est probable que les SS voulaient, tout en continuant à effrayer la population, les utiliser pour des exécutions d'otages à venir en représailles à la suite d'opérations de la Résistance ou encore comme boucliers humains sur les véhicules de tête des colonnes de répression1.
 À la sortie sud d'Argenton, deux otages arrivent à sauter du camion et s'échappent. Lorsque les onze autres arrivent dans l'après-midi au quartier Marceau, les évènements se sont fortement accélérés pour les SS. La veille à 18 h est arrivé l'ordre pour la division de rejoindre le nouveau front de Normandie.
Quelques heures après, le Stümscharführer Helmut Kämpfe, chef du 3e bataillon du régiment Der Führer, "héros no 1 de la division" et ami personnel du général Lammerding, a été fait prisonnier par des Résistants et ne peut être retrouvé. Un autre officier, le lieutenant Gerlach, a aussi été arrêté ; il a pu s'échapper mais son chauffeur a été abattu. Les SS ont engagé une action en direction du colonel Georges Guingouin pour tenter de récupérer Kämpfe. Les voies de chemin de fer sont partout sabordées et la division manque de carburants pour sa progression vers la Normandie.
Dans ce climat survolté, les otages d'Argenton sont devenus peu utiles sinon encombrants. À peine sont-ils arrivés que les SS décident de s'en débarrasser.
À 17 h 30, le groupe des onze otages d'Argenton, augmenté de trois prisonniers du quartier Marceau, repart dans un convoi de trois automitrailleuses, commandé par le Hauptcharführer Muller. Guidé par un agent de la Gestapo, le convoi arrive au hameau du Malabre, sur la commune de Beaune-les-Mines, au nord de Limoges.
Les otages sont extraits des véhicules vers 18 h et abattus en deux salves distinctes dans une carrière isolée, au lieu-dit Gramagnat.
 Le 12 juin, quatorze corps sont relevés au Malabre. Sept sont enchevêtrés dans une grande flaque de sang. Les sept autres se trouvent dans un trou peu profond, recouverts sommairement de pelletées de terre.
Au lieu-dit le Moulin-Pinard, les corps de deux autres hommes sont découverts criblés de balles. Ils ont été extraits du quartier Marceau puis abattus dans la nuit du 10 au 11, et ne pourront être identifiés
Source Wikipedia
Crédit photo et contribution Le Bourvellec Eric

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