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Stèle du Caporal Bouétard

Le stik du lieutenant MARIENNE a été parachuté ici, sur les terres du Halliguen.
 Il était 22 h 30, heure solaire (G.M.T) ce lundi 5 juin 1944.
 Emile Bouétard est né à Pleudihen (Côtes-du-Nord) en 1915. A l'âge de treize ans, il choisit le métier de marin et navigue principalement sur les navires de la Compagnie Générale Transatlantique.
Le 8 novembre 1942, il «déserte de son navire aux Etats-Unis pour rejoindre la Grande Bretagne qu'il atteint deux mois plus tard. Il s'engage alors dans les F.FL. puis dans les F.A.F.L. et est intégré dans la section d'élite des parachutistes, puis des S.A.S. Blessé au cours de son entraînement, il surmontera son handicap, à force de volonté pour rester dans sa section afin d'être dans les premiers à venir combattre l'ennemi sur la terre de France. Le soir du 5 juin 1944, il est l'un des trente-cinq parachutistes français, premiers soldats à être engagés dans l'opération Overlord, chargés d'organiser avec l'aide de la Résistance, deux bases pour accueillir le bataillon de S.A.S français qui aura pour mission de retenir en Bretagne les divisions allemandes  afin de les empêcher de rejoindre les plages de Normandie: la base Dingson, près de Saint-Marcel (Morbihan) et la base Samwest près de Locarn ( Côtes-du-Nord).

Emile Bouétard est le premier de tous les soldats alliés mort dans l'opération Overlord. Il s'est sacrifié pour notre liberté.

Le 5 juin 1944, vers 22h30 heure solaire (G.M.T.) le stick de neuf hommes du lieutenant Pierre Marienne est parachuté sur les terres du Halliguen, à deux kilomètres au Nord de la zone prévue. Après l'atterrissage, la malle de l'officier S.O.E. Hunter-Hue est introuvable. Le lieutenant Marienne, accompagne une partie de ses hommes, part à sa recherche. Il a ordonné à Emile Bouétard de rester sur place pour couvrir les trois radios Pierre Etrich, Louis Jourdan et Maurice Sauvé. Les hommes et leur matériel sont à l'abri dans le chemin creux.

Une demi-heure après l'atterrissage, le groupe est assailli par un détachement d'une centaine de "Russes blanc" surgissant à travers les champs du secteur Nord. Ils avaient été prévenus par les observateurs allemands du moulin de la Grée, situé à 1400 mètres de là au Sud-Est

Emile Bouétard, s'apercevant de la situation, s'éloigne d'une quinzaine de pas pour couvrir les radios. Il engage le combat. Son action désespérée va permettre à son chef de s'échapper. Blessé à l'épaule, il tombe à terre. Les radios, à cours de munitions, sont faits prisonniers. Emile Bouétard demande de l'aide, un Russe blanc s'approche de lui et l'achève sauvagement d'une rafale de pistolet mitrailleur. Il est 23h20, le combat n'a duré que vingt minutes.


Crédit photo et contribution Le Bourvellec Eric

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