Fort de St Héribert
Le Fort de St-Héribert est un des neuf forts composant la position fortifiée de Namur établie à la fin du XIX siècle en Belgique. Ce fort fut construit de 1888 à 1892 selon les plans du général Brialmont. Contrairement aux forts français construits à la même époque par Séré de Rivières, ce fort était en béton non armé, nouveau matériau pour l'époque, au lieu de maçonnerie. Lors du siège de Namur, en août 1914, le fort est lourdement bombardé par l'artillerie allemande. Le fort de Saint-Héribert fut remis à niveau en 1930 dans l'espoir de prévenir ou ralentir une, alors hypothétique, attaque allemande. En 1940, il est attaqué le 15 mai et est capturé six jours plus tard. Depuis l'été 2013, le fort est en cours de réhabilitation.Le fort de Saint-Héribert est situé à 6 km au sud de Namur. C'est un des plus grands forts Brialmont.
De forme triangulaire, Il est entouré de fossés profonds de 6 mètres et larges de 8 mètres. Ces fossés sont défendus en enfilade par des canons de 57 mm rassemblés dans des casemates situées dans la contrescarpe. L'armement principal était concentré sur le massif central, étroitement rassemblé sous un épais béton. Les forts belges faisant peu de provisions par rapport aux besoins quotidiens d'une garnison en temps de guerre et les latrines, douches, cuisines et morgue se retrouvant dans la contrescarpe, les rendaient intenables pendant les combats.
Cela aura des conséquences importantes sur la capacité des forts à résister à un assaut de longue durée. La zone de service était placée en face des baraquements qui donnaient sur le fossé à l'arrière du fort (dans ce cas, en direction de Namur) et qui bénéficiaient d'une protection moindre que le front ou les saillants.
Les forts conçus par Brialmont possédaient le côté arrière plus faiblement défendu pour permettre une recapture par les forces belges et les commodités et les baraquements y étaient localisés, le fossé apportant lumière et ventilation aux espaces de vie. Au combat, les bombardements intenses rendaient le fossé arrière intenable et les forces allemandes surent profiter de cette faiblesse après avoir franchi l'espace entre deux forts. Les forts Brialmont étaient également conçus pour résister à un bombardement de canons de 21 cm.
Le sommet du massif central était épais de 4 m de béton non armé alors que les murs de la caserne, jugés moins exposés, n'en faisaient que 1,5 m. L'armement du fort de Saint-Héribert incluait deux coupoles rotatives avec un obusier de 21 cm, une coupole avec deux canons de 15 cm et deux coupoles avec deux canons de 12 cm pour l'attaque à longue distance. Il y avait aussi quatre coupoles éclipsables équipées de canons de 57 mm pour la défense rapprochée. Six canons de 57 mm à cadence rapide ainsi que deux canons mobiles équipaient les casemates pour la défense des fossés et de la poterne.
Le fort possédait également une tourelle d'éclairage. L'artillerie lourde du fort était de fabrication allemande (Krupp) alors que les mécanismes des tourelles étaient d'origines diverses. La communication entre les forts voisins se faisait au moyen de signaux lumineux. Les canons utilisaient la poudre noire, ce qui produisait des gaz asphyxiants dans les espaces confinés et qui se propageaient dans le fort
Photos : Alain Walthery
Texte : wikipédia