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Arrestation Lamprat

Ici le 8 juin 1944 ont été arrêtés 9 patriotes F.F.I. qui furent torturés puis pendus par les soldats allemands.
Léon Eugène 24 ans
Le Dain Jean 23 ans
Auffret Georges 23 ans
Goadec Marcel 22 ans 
Le Naelou Georges 22 ans
Le Goff Marcel 22 ans
Bernard Marcel 19 ans
Briand Louis 18 ans
L'Hostis François 19 ans

Le village de Lamprat fut incendié.

Le drame de Lamprat (8 juin 1944) Les atrocités commises, les jeudi 8 et vendredi 9 juin 1944, par un groupe de soldats de l'armée Nazie appartenant, selon toute probabilité, à une unité de parachutistes, s'inscrivent dans le contexte du commencement de la Libération, au lendemain du Débarquement de Normandie et dans un Centre-Bretagne redouté par l'Occupant en raison de la forte densité de maquis tenaces et actifs. 

Le drame se noue dans une ferme de Plounévézel, se poursuit à Carhaix, puis, en longeant la route qui mène à Rennes, au Moustoir, à Paule, à Rostrenen, prend fin à Saint-Caradec... 

Le 8 juin, vers midi, viennent déjeuner inopinément à la ferme de Lamprat en Plounévével, onze jeunes résistants. enthousiasmés par la réussite du Débarquement. Soudain, un camion de soldats Nazis s'arrête dans la cour. L'inquiétude manifestée par les jeunes gens conduit le sous-officier à mettre en état d'arrestation une bonne quinzaine de personnes, dont la famille du maire, Yves Mével, ancien lieutenant de Quatorze. Un seul résistant échappe à la capture : Jean Le Manac'h, caché dans le conduit de la cheminée. 

Les soldats exercent toutes sortes de représailles : ils abattent Eugène Léon qui tentait de s'enfuir. mettent le feu. à la grenade incendiaire, aux bâtiments des deux fermes du hameau, "interrogent" à coups de rondin les "terroristes", sauf Bob Julet, qui fume tranquillement en compagnie des tortionnaires. 

Puis viennent les exécutions par pendaison, à des poteaux ou des consoles électriques, ou à un balcon. Le condamné, les mains liées, doit gravir les barreaux d'une échelle, passer le cou dans un nœud de fil électrique. Meurent Jean Le Dain, au Moulin Meur en Plounévézel, vers 21H ; Georges Auffret, à l'entrée de Carhaix, vers 22H Marcel Goadec, au centre de la ville, à 22H15 ; Georges Le Naélou, au bourg du Moustoir, vers 23H ; Marcel Le Goff, vers minuit, au carrefour de la Pie, en Paule ; Marcel Bernard, à l'entrée de Rostrenen, vers 2H le 9 juin ; Louis Briand dans la ville ; François L'Hostis, à Saint-Caradec, au petit matin du 9 juin. 

Sur la poitrine du premier supplicié, un écriteau, en français : "Ainsi sera fait à quiconque tirera sur un membre de la Wehrmacht". Au cadavre de Marcel Le Goff, ses bourreaux lancèrent : "Camarade, descendez maintenant !!!". Les Nazis interdirent d'enterrer les corps avant trois jours. 

Bob Julet, qui désigna les "terroristes" aux Nazis, fut exécuté par les maquisards de Saint-Hernin. 

Crédit photo BOUDOT Philippe

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