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Auguste Pichouron

Stèle en mémoire d'Auguste Pichouron, frère de Louis, résistant arrêté et torturé par des miliciens le 8 août 1944 devant sa femme et ses enfants.

Le chemin des frères Pichouron. Celui de la résistance à l'envahisseur nazi.

Dès la fin de l'année 1940, Louis Pichouron forme une structure clandestine qui rejoint le Front National à partir de 1941. C'est Louis qui est chargé de structurer les Francs Tireurs Partisans des Côtes-du-Nord, qui est le bras armé du Front National. Dès lors, Louis Pichouron parcourt notre département de façon clandestine. A partir de 1944, il est à l'origine de la création de plusieurs maquis, échappant, parfois de peu, à la milice française et à la police allemande.

Son frère Auguste fait partie de ces jeunes trégorrois que Louis a entraînés sur le dangereux chemin de la Résistance. Mais Auguste est paysan et père de famille, pour lui la clandestinité est impossible. Et c'est ici, dans la ferme de Kerflaca, en août 1943, qu'il est arrêté par la police française. La trahison dont il a été victime fait d'autres victimes dans la famille, sa belle- sœur Léonie et son beau-frère Amédée Le Guen sont arrêtés lors de la même rafle.

C'est par ce chemin que vous empruntez aujourd'hui que Auguste quitte définitivement son Kerflaca et sa famille. Il est interné tour à tour à Saint- Brieuc puis à Rennes avant d'être transféré à Compiègne. De Compiègne il est déporté à Auschwitz, à Buchenwald puis à Flossenbürg. C'est là, dans un de ces kommandos où les SS usent jusqu'à la mort leurs prisonniers à produire pour le Reich, qu'Auguste laisse ses dernières forces. Le 16 février 1945, il décède dans le camp de Flossenburg à l'âge de 45 ans.


Crédit photo et contribution Le Bourvellec Eric

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