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Massacres de Buzet-sur-Tarn

Texte du panneau:

Victimes du jeudi 6 et vendredi 7 juillet 1944.
Après une dénonciation, le "renard noir" (homme habillé de cuir noir), membre de la gestapo et les soldats de la Deis Reich ont amenés sur ce lieu 6 résistants de Buzet. Alors qu'ils étaient allongés toute l'après-midi, harcelés et frappés, le maire Emile Massio aurait dit à ses compagnons "Garçons ne parlez pas".  Ils sont alors fusillés vers 17 h. Ce n'est que 4 jours plus tard qu'un chercheur de champignons retrouve les corps et les rapporte dans un tombereau à leur famille.
Le matin, le même convoi avait fusillé dans leur ferme de Borde basse, les 3 résistants de la famille Porta. Leur famille a eu peu de temps pour s'enfuir car la ferme a été incendiée. Dans la nuit du 6 au 7 juillet, les époux Rollan, résistants, sont sauvagement massacrés dans leur ferme de Vieusse sous les yeux de leurs enfants, par les mêmes allemands ivres de leur méfait.

Jeudi 20 juillet 1944
En ce lieu est fusillé Pierre Jarré, 30 ans du maquis de Grenade.
Le 18 juillet, le maquis de Grenade stoppe une attaque allemande lors d'une bataille de Naples (lieu dit en forêt) près de Burgaud. Les allemands perdent 26 soldats et ont 40 blessés lors du combat. Joseph surnom de Pierre Jarré, gardien de la paix toulousain, 30 ans est capturé et fusillé par une patrouille de SS envoyée par la gestapo. Gabriel Carme, 20 ans, évadé du camp de rétention de St Sulpice la Pointe, subit le même sort.


Jeudi 17 août 1944:
Ayant reçu l'ordre de vider les prison avant leur retraite, la gestapo envoie les SS prendre 29 détenus de la prison St Michel, et 25 de la prison Furgolle et de la caserne Compans. Vers 17h, alors que la chaleur de ce mois d'août était à peine supportable, les détenus sont transportés en camion bâché jusqu'au lieu dit  "En Fournet" dans la ferme qui appartenait au garde forestier Gaston Ravary, fusillé le 6 juillet. Les prisonniers sont débarqués et enfermés dans les granges. Alors commence une fusillade impitoyable. Les corps sont ensuite précipités dans deux bûchers allumés auparavant. Ces foyers ont brûlé toute la soirée et une partie de la nuit, alimentés par les soldats qui venaient y jeter de l'essence.

Alors que Toulouse était libérée le 19 août, le nouveau maire M. Pech écrit le 22 août "dans les ruines, nous avons constaté la présence de nombreux restes humains non identifiables"
Dans les archives de Buzet, une liste dénombrait 22 noms dont l'identité a été prouvée par la suite. Les recherches ont permis depuis, d'identifier et de faire la biographie de 34 personnes. Donc, 20 personnes restent inconnues à ce jour.
Le monument d'En Fournet a été déplacé en ce lieu au moment de la construction du golf. Il s'agit du seul massacre collectif de la région. La plupart des victimes étaient des personnes extraordinaires qui jusqu'au dernier moment n'avaient pensé qu'aux autres et à leur liberté. 

Contribution et crédit photo : Raphaël Mégard.


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