Mémorial de l'internement et de la déportation
L'ancienne caserne de Royallieu devint, en juin 1940, un camp où l'armée allemande regroupa des prisonniers de guerre français et britanniques. Il fut transformé ensuite en camp de transit avant la déportation des prisonniers vers l'Allemagne ou la Pologne. Le camp de Royallieu fut le seul camp en France dépendant exclusivement de l’administration allemande (SD : Service de Sécurité). À partir de 1941, Royallieu devint un « camp de concentration permanent pour éléments ennemis actifs » et constitua une réserve d'otages : résistants, militants syndicaux et politiques, juifs, civils pris dans des rafles, ressortissants étrangers, etc. 45 000 personnes transitèrent par ce camp avant d'être déportées vers les camps de concentration ou d'extermination nazis. C'est de Royallieu que part le 27 mars 1942 le premier train depuis la France vers Auschwitz emportant plus de mille juifs. Le camp de Royallieu fut de 1942 à 1944 le lieu de transit des déportés pour Mauthausen, Ravensbruck ou Buchenwald. Plus de 54 000 résistants, militants syndicaux et politiques, civils raflés, juifs y ont été internés,1. 50 000 d'entre eux3 ont été déportés dans les camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz, Ravensbrück, Buchenwald, Dachau, Sachsenhausen, Mauthausen, Neuengamme. Le Frontstalag 122 s'est caractérisé notamment par l'internement et la déportation des « politiques » et personnalités « otages » : communistes, syndicalistes, résistants et civils. Le « camp C », ou le camp juif, tenu au secret, était déjà, vu les conditions d'internement qui y régnaient, un lieu d'extermination par la faim et la maladie. Source Wikipedia