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Stèle Albert GESE 7th Squadron 20th Fighter Group

Stèle en hommage aux personnes ayant assisté les pilote Albert Gese et Matthew Williams après le crash de leurs appareils.

 Texte du panneau explicatif : Le 12 juin 1944, vers 20 heures 45, un combat aérien se déroule au-dessus de Dieufit. Au cours de la mêlée, le P 47 Thunderbolt du Lieutenant Mattews Williams s'écrase en flammes à Langerie, sur la commune de Saint André de Briouze. Parvenu à s'éjecter, le pilote atterrit aux Granges. Après avoir décroché son parachute pris dans un chêne, il l'enroule pour le dissimuler dans un tas de ronces coupées et prêtes à être brûlées.
 Recueilli au pied d'une haie par Thérèse Toutain et sa sœur Madeleine Leroy, Williams est emmené à la ferme Toutain où il est soigné, habillé en civil puis caché dans une bouverie. Le lendemain, il quitte ses hôtes muni de sa boussole et d'une carte extraite d'un calendrier des postes. .Sur la route de Chênedouit à Briouze, aux Avanries, il aurait été pris en charge par un homme puis conduit chez le comte Raoul de Bagneux au Château du Repas. Mattews Williams retrouve là son compatriote Albert Gese dont l'avion, un P 38 Lightning est tombé à Sainte Honorine la Guillaume le même jour vers 10 heures 30.
Avant d'être recueilli au Repas, il s'était débrouillé seul pendant plusieurs jours en se cachant dans un four à pain près de la Chapelle à Bailleul. Une femme venait chaque matin le ravitailler en allant à la traite. Mdm Maillard Les deux Américains ne demeurent que quelques jours chez le comte. Le front se rapprochant, ce dernier redoute une présence plus importante des Allemands. Alors il s'en va trouver son garde, Louis Chevalier. Chevalier emmène les deux aviateurs dans une cabane située au bord d'un étang, les habille et les nourrit. Albert et Mattews demeurent là quelques jours. Un matin, quelle n'est pas la surprise de Louis Chevalier de trouver l'abri vide. Les deux Américains sont en effet partis au devant d'une colonne de chars allemands croyant qu'il s'agissait des anglais Heureusement cette escapade n'a pas eu de suites fâcheuses.

 Au bout de deux ou trois jours, le comte de Bagneux parvient à trouver une retraite plus sure. Clément Macé, de l'Etre Toutain à Chênedouit, prend en charge Albert et Mattews. A cette époque, le fils de Clément, Georges, ainsi que son frère et leur cousin , tous réfractaires au STO, sont camouflés dans une étable située dans le bois du Val Morin Ce bâtiment appartient à Charles Macé, le frère de Clément.
Nos deux Américains prennent donc la place des réfractaires et les enfants Macé, Léa et François, leurs portent le ravitaillement à tour de rôle. Afin de détourner l'attention des soldats allemands qui n'auraient pas manqué d'être intrigués par les fréquentes allées et venues de ce petit monde, Léa Macé se souvient que les enfants prétextaient d'aller nourrir les chèvres. Un dimanche matin, Louis Chevalier et Georges Macé accompagnent Albert et Mattews examiner l'épave de leur avion. Muni de sa boussole, Williams retrouve sans mal l'emplacement où il a dissimulé son parachute. Mais pour des raisons de sécurité, il n'est pas question de le ramener.
Fernand, Albert, Georgette, frères et sœur de Georges, le récupéreront par la suite. Sur le chemin du retour, les quatre hommes font un détour par l'Etre Toutain afin que les américains voient où habite la famille Macé. Un jour, une bombe tombe non loin du bois.La toiture du bâtiment est soufflée par l'explosion. Alors, Albert et Mattews partent trouver refuge à l'Etre Toutain. Mais ils ne peuvent entrer, les Macé ayant de la visite. Ils se dissimulent alors dans la. cave. C'est finalement le frère de Georges Macé qui les découvre en allant chercher du cidre. Clément Macé les emmène 300 mètres plus loin dans une maison autrefois occupée par la ramille Bondis et servant maintenant entreposer du grain. Par mesure de sécurité, ils sont enfermés à clé. Heureuse initiative ! Car dans la nuit, les allemands réquisitionnent les bâtiments de la ferme. Ceux-ci espèrent loger dans l'ancienne maison. Mais voyant que la porte est verrouillée,. ils n'insistent pas. Deux officiers réveillent Clément Macé pour lui annoncer que son logement est également réquisitionné. Les époux Macé., ainsi qu'un couple de réfugiés de Caen, conservent néanmoins leurs chambres, mais les enfants sont contraints de laisser: la place libre et d'aller coucher dans un bâtiment. Toute la ferme est occupée en peu de temps : la bergerie, les deux étables et les deux écuries sont pleines de chevaux, environ 30 à 40.
Main basse est bite sur la récolte de trèfle, d'orge et d'avoine. Des camions stationnent également dans la cour Le lendemain matin, Georges Macé, décide d'évacuer les deux pilotes. A terme, la situation risque de devenir intenable d'autant plus qu'il semble que les allemands rôdent plusieurs fois autour du bâtiment. Il n'y a donc pas une minute à perdre. Les uniformes sont mis dans des pouches, puis les trois hommes sortent par l'arrière de la maison.
Malheureusement, ils tombent nez à nez avec deux ou trois officiers attablés près d'une tente. Par chance, ils sont trop absorbés par leur discussion et ne s'aperçoivent de rien. Demi-tour, il faut tenter de sortir par devant. Sans trop se faire remarquer, ils parviennent jusqu'au pressoir. Pour se donner une contenance, Georges Macé cale un outil sur son épaule et en route Arrivés clans un pré, ils remontent vers une butte où des genêts peuvent les dissimuler, puis rentrent dans un bois. Là, Albert et Mattews se camouflent dans une touffée de châtaigniers et de coudres avec leurs bardas. Le lendemain les allemands défonçaient la porte fermée à clé...
L'occupant étant omniprésent, il faut ruser pour faire parvenir de la nourriture aux deux aviateurs. Georges Macé prend des vivres chez ses Parents et pour ne pas éveiller la méfiance des allemands qui occupent toute une partie de l'habitation, il dissimule le tout dans le carnier de sa veste de chasse. Un jour qu'il descend par un plant, une sentinelle allemande en faction au pied d'un chêne l'aperçoit et il doit faire un détour. Le lendemain, il rencontre un officier qui le laisse continuer son chemin. Heureusement qu'il avait eu la présence d'esprit de prendre une faux ce qui a évité les questions. Plus loin c'est un autre allemand, juché sur une barrière d'où il observe à la jumelle le Château de Rabodanges, qui le remarque. Il donne le change en coupant des fougères.. Finalement, Georges Macé choisit la prudence en rebroussant chemin. Ce jour là, Albert et Mattews ont dû se passer du repas du midi ! Le 17 août 1944, quand les troupes britanniques sont arrivées au Château du Repas, le comte de Bagneux est venu chercher Albert et Mattews. Après la Libération, Albert Gese devait à plusieurs reprises revenir en Normandie témoigner sa reconnaissance à la famille Macé. Mattews Williams devait être tué en Corée , il était originaire de New York où ses parents étaient pharmaciens.

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