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Stèle Plogoff Pors Loubous

Pors Loubous 
Historique du port
A l'origine, Pors Loubous est une passe naturelle ouverte entre la terre ferme et un important rocher situé à une dizaine de mètres du rivage. En 1887, cette passe est fermée au sud. En 1922 et 1923, un brise-lames est construit sur le rocher pour mieux protéger les embarcations au mouillage, et le treuil est installé pour faciliter le hissage des barques sur la falaise. Le rehaussement de la jetée et l'édification d'un parapet sur le rocher date respectivement de 1967 et 1997. Avant la guerre de 1914, une cinquantaine de bateaux fréquentaient le port. 

Un haut lieu de la résistance. Isolés dans les recoins des falaises capistes, à l'abri de l'oeil des sentinelles allemandes, les ports-abris ont joué un rôle important dans les activités de l'armée de l'ombre. Nombre de résistants, aidés par les marins chevronnés de la péninsule, ont rejoint ou quitté le sol français dans la discrétion de ces havres de fortunes. Parmi eux, Honoré d'Estienne d'Orves accoste à bord d'une barque à Pors Loubous dans la nuit du 22 décembre 1940. La pinasse de l'île de Sein, « La Marie Louise », sur laquelle il vient de traverser la Manche, a jeté l'ancre plus au large. Le capitaine de vaisseau d'Estienne d'Orves est chargé par le général de Gaulle d'organiser un réseau de renseignements dans l'ouest de la France. Avant lui, d'autres membres du réseau Nemrod, Maurice Barlier et Yan Luis Doornik, ont déjà débarqué à Pors Loubous dans les semaines précédentes. Tous sont arrêtés le 20 janvier 1941 et fusillés au Mont-Valérien, le 29 août de la même année. Le 21 février « La Marie Louise » est arraisonnée par la krieg Marine et ses 6 membres d'équipage déportés. 

Cette nuit-là, quatre hommes sont à bord du canot. Jean-François Follic et Pierre Cornec, respectivement patron et membre d'équipage de "La Marie Louise", tiennent les avirons. A côté d'eux, Honoré d'Estienne d'Orves et "Marty", un quartier-maître radio qui l'accompagne. C'est ce dernier qui dénoncera, quelque semaines plus tard, Honoré d'Estienne d'Orves à la Gestapo

Contribution et crédit photo Philippe BOUDOT 

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