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Mémorial Plouvien

Le lundi 7 août à 10h45, les Américains passent dans Plouvien à la grande joie de la population. (..) La liesse est de courte durée. Le lendemain, mardi 8 août, est une journée noire avec l'arrivée des 266e et 343e divisions allemandes qui rejoignent Brest et entrent dans Plouvien. À la suite d'actes perpétrés contre l'armée allemande, de nombreux otages sont fusillés . Le mardi et le mercredi, ce sont 33 civils qui périssent dans d'affreuses circonstances (croyant garantir leur retraite, les Allemands ont pris 33 otages) (...) le long de la route de Boteden au Narret : (...) 25 à Plouvien. (..) Tout au long de ces 7 kilomètres, 128 civils sont abattus (...). un peu au-delà du Narret, ces mêmes jours, 57 autres otages sont fusillés à Plabennec, Gouesnou, Guipavas, en portant le nombre à 185. (...) Du côté américain, le général Grow (...) écrira : « les combats du 9 août furent un massacre ».





L'après-midi du 9 août 1944, pendant les violents combats opposant Américains et Allemands, le clocher de l'église de Plouvien fut abattu.

Plouvien a inauguré le 9 mai 2010 un « Chemin de mémoire », dénommé en breton Hent ar Peoc'h, en souvenir du massacre de 33 civils les 8 et 9 août 1944. Ce chemin est composé de 8 stations. Chaque panneau comporte des photos prises en 1944 et des témoignages des rescapés. Répartis dans le bourg, ces panneaux sont posés à l'endroit exact où avaient pris place les photographes les 8 et 9 août 1944


Plouvien : un des panneaux du "Chemin de mémoire".

Le mardi 8 août 19.44, vers 13h30, un groupe d'Allemands, dont un très menaçant, entre dans notre maison. Mon mari est sommé de sortir et il est aussitôt abattu dans le jardinet devant la maison. 

Ils repénètrent aussitôt dans la maison et trouvent à l'étage Joseph Lucas qu'ils font également sortir et qui subit le même sort, avec la même accusation de «terroriste». 

Mes enfants criaient et pleuraient, ne comprenaient pas, ils me demandaient de rentrer leur père qui était là étendu dans le jardinet. A un moment, montrant la maison Bihan qui brûlait déjà, un Allemand me dit : « cette maison aussi brûlera, ici toute la rue est condamnée ». 

Jeanne-Yvonne Marec 

« Le mardi 8 août, j'effectuais mon travail habituel à la boucherie Feunteun (aujoud'hui le Styvell). En tout début d'après-midi, je suis partie avec les enfants Feunteun en direction de Kerglien et plus tard j'ai rejoint le Forestic. 

Le mercredi, je suis revenue an bourg vers 9 heures, et c'est alors que j'ai appris que mon mari avait été fusillé la veille. Les premières personnes que j'ai rencontrées n'eurent pas la force de me le dire, ce furent ma soeur Marie et Marie-Anne Abalain qui m'annoncèrent ce que la journée du 8 avait réservé à notre jeune foyer ». 


Source Wikipedia

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